Shaomi observe ses compagnons Porteurs d’un œil plus goguenard que révérencieux… Elle semble préférer passer son temps dans les parages directs de Thalia que dans celle de ces derniers. Il est vrai que les Armes Dieux se sont, de sa part, attirées bien des regards méfiants, que les jours ont adoucis sans toutefois effacer. Fatalisme...?
Matthias l’énerve à présent beaucoup moins qu’il ne l’amuse, mais elle persiste à – prétendre ?– le considérer, la plupart du temps, comme un Enfant – il n’a pas marché sur la queue d’un lézard, après tout! Néanmoins, il a, visiblement, grandi dans son estime depuis qu’il s’est jeté au devant du Monstre Blanc…
Il arrive à la sauvageonne d’écouter patiemment ses remontrances quant à sa façon de massacrer leur langue (« ?! »), mais elle évite, toutefois, soigneusement de se retrouver sur le chemin de la sienne – et des tentacules pervers de sa rapière. Cela étant, l’œil se fait plus espiègle, le sourire, plus conciliant. Se payer une tranche de cochon grincheux a désormais une consonance pacifique.
Les premiers temps, les préoccupations de la Gadhar se sont, exclusivement, centrée sur le Froid.
Coupant, cruel, mordant!
La jeune fille a empilé en vrac sur sa peau brune tout ce qu’elle a pu trouver (chasser, voler, etc.) pour se protéger. Avec des résultats parfois cocasses…
Lorsqu’ils ne sont pas sur les routes, elle passe ses journées à chasser, vagabonder, ou s’entrainer avec la lourde hache…
Quant à ses soirées, elle se tient souvent blottie au coin du feu, frôlant les flammes, à chanter des mélopées étranges, parfois gutturales, toujours sauvages, en se peignant la peau d’un air appliqué, d’esquisses et de motifs curieux, insolites...