Quartier Pieuvre agonisante IV (administratif)

*Merde, c'est l'époque des grandes migrations... V'là les gnous.*

Grimace-t-elle en entendant le tumulte provoqué par le troupeau Piorad...

Elle accélère inconsciemment sa marche.

Ces barbares ne valent guère mieux que les Derigions... Au moins, ces derniers savent créer de jolies choses... Même s'ils sont foutrement imbuvables... Mais les autres brutes là... doivent probablement même pas se torcher le croupion!

Beuk!

Elle conserve la main de Drek bien serrée et ne s'arrête qu'une fois parvenus à l'échoppe du notaire. Un soupir. Il y a file... Qu'importe. Une fois de plus, elle patientera... Elle a passé toute sa jeunesse à cela...

Elle examine le lieu, les gens, pour passer le temps...

*Hein? Un bout de parchemin? Et des frais de 100 cestes?!!*

"Heu... Drek... Tu... Je croyais que tu... C'est qui ce Lestrange? Tu m'as jamais parlé de..."

Elle le regarde, se demandant si son amant lui a gentiment raconté des bobards sur ses parents Batranoban - cette famille puissante mais sectaire, qui n'a pas hésité à le rejeter comme un... Hem - ou si cette nouvelle l'estomaque - et le ravit?

Ce n'est pas le moment de se poser ces questions. Revenue de sa stupéfaction, elle murmure:

"C'est trop cher pour nous, ça... Et y a quoi de marqué là-dessus?"

Elle se tourne vers le notaire:

"C'est quoi, ce parchemin? Ça dit quoi?"

Le notaire rondouillard s'éclaircit la voix

"Ce testament n'est pas adressé à Dreck mais à une jeune femme, je crois qu'il s'agit de Demoiselle Naelle naît Lestrange présentant des caractéristique hysnatonne. Sans doute vous a t-il était remis Monsieur Dreck par erreur ou inadvertance."

Il prend une plume

"A présent si nous pouvions rapidement sursoir aux dédommagements engagés par mo nétude, je vous en serez infiniement reconnaissant. Dans le cas ou vous ne pouvez payer, j'ai une offre, un petit marché à vous proposer, rien de bien grave, rassurez vous."

*Naëlik... Naelle... Naelle Lestrange?*

Le regard de l'Hysnaton s'est fait lointain. Oubliant l'empressement du notaire et le dû réclamé, elle se fait littéralement engloutir par ses pensées...

Alors, cet enfoiré de salopard qui l'a vendue, gamine, aux Derigions ne... n'aurait pas été son... géniteur?

Lorsqu'elle attérit dans le réel crû, pour trébucher dans un manque d'argent, le notaire tâte déja de la plume...

"...Il dit quoi, le parchemin?!"

Le ton est insistant et vif.
Elle lance enfin à Dreck un coup d'oeil abasourdit.

"Euh... Bien sûr, voilà j'ai une copie de son testament officiel"

Râclement de gorge

"Moi,

Guilhem LEstrange, sain de corps et d'esprit, par lea présente laisseà ma descendance les maigres biens qu'il me reste, à savoir, le manoir Lestrange situé sur les hauteurs de Pôle, quartier III des Terrasses blanches et le soin de recouvrer les dettes que de mon vivant j'ai contracté, ci et là. J'ai à ce jour une dizaine d'enfants illégétimes, ayant eu de nombreuses esclaves de plaisir de toutes races, mon voeux le plus cher est que ces derniers, bâtards j'en ai conscience ai de moi une bonne opinion et qu'ils règlent les quelques modalités administratives de leurs géniteurs, leurs pères. Qu'ils, qu'elles sachent que j'ai aimé leurs mères respectives copieusement, et qu'ils sont le fruit de mes plaisirs. Pour leurs plus grands bonheurs, il y a en eux une part de la dignité et de la royauté dérigion, c'est là un héritage qui vaut tout l'or du monde.

Lorsque je ne serait plus j'exige que ma descendance multicolore se rassemble sur ma tombe tout les dix ans pour les libations rituelles et la commémoration de mon nom et de ma mémoire."

Il conclut quelque peu terne

"Voilà c'est fini, un homme bien... votre père. Vous êtes les premiers à vous présenter à mon étude nul doute que les autres vont suivre. J'ai mandaté la guilde des coursiers et certains spécimen sont particulièrement dur àtrouver : un piorad et un thunk notamment ainsi qu'un alweg aux oreilles pointues comme vous. Visiblement il aimait bien son esclave de plaisir hysnaton"

Il redresse la tête et croise ton regard, une expression lubrique sur le visage. Il ira finir sa nuit au quartier des délices aux bras d'un primarius elfe aux cheveux rouge.

Naëlik lui décoche un regard rogue puis se détourne vers son compagnon.

"Viens, Dreck, c'est du n'importe quoi... Ma mère n'était pas une esclave."

Précise-t-elle en martelant ces mots, le regard peu amène face à la lubricité affichée du notaire rondouillard.

Au notaire, elle précise, d'une voix un tant soit peu hargneuse:

"Vous vous êtes trompé... Donc, on vous doit rien. Salut!"

*Ouais, c'est ça, un manoir... et des dettes, quelques broutilles, hein? D'ailleurs, ça commençait bien: direct, 100 cestes... Et puis quoi encore? Ah oui: le candidat géniteur désire que sa descendance multicolore lui rende hommage! C'est ça... Dans une autre vie... S'il y a la moindre chance que toi et moi on soit parent, j'irais plutôt cracher sur ta tombe, oui! Parce que dans ce cas, clair, tu m'auras lourdé... Et le sang de ces foutus pervers de Derigion, j'en ai rien à...*

L'Hysnaton affiche un front buté. Elle se souvient si peu de sa petite enfance... Serait-il possible que l'inconnu au nom insolite et ce visage autoritaire et froid qui s'est incrusté dans sa prime jeunesse, ne soient... qu'Un? ...Ou existe-t-il une autre explication? ...L'a-t-on reléguée, de foyer en foyer, jusqu'à s'en débarrasser de manière... lucrative? ...Qu'importe! Tout ceci peut n'être qu'un ramassis de... Mais pourquoi un homme instruit et intelligent – peuh, tu parles! – aurait-il perdu son temps dans des recherches qui aboutissent... à elle. Et elle aurait... un frère?

En deux enjambées, elle atteint, troublée, le seuil de l'échoppe, sans prêter attention aux éventuelles réactions... Mais là, elle se fige, hésite...

Lance un regard vers Dreck.

Ce dernier s'est approché du notaire et examine le document.

"Le manoir" poursuit-il, "appartient t'il encore à la famille de ma femme"

Le notaire se gratte les bajoues qu'il a lourde, son visage ressemble à une grosse poire bien juteuse et vermillonne.

"Je... J'ai vendu la propriété à un certain Justin Vandelieu, les dettes de feu le père de votre épouse était telle que je n'ai pas eu d'autres alternatives. Comprenez."

Dreck le visage butté.

"Pourquoi ne pas seulement l'avoir mis en location, ne fallait-il pas l'avis de la famille pour procéder à l'acte de vente ?"

Le notaire, devenant rubicon, un ton hargneux

"Dites donc jeune homme, si je n'avais pas entrepris ces recherches j'aurais tout aussi bien put garder le maigre excédent tiré de la vente, au lieu de cela j'ai voulu satisfaire les volontés de feu Monsieur Lestrange, alors oui j'ai vendu la propriété, mais personne n'était là pour me dire quoi faire, et les créancier se sont fait presents. Malgré tout le respect que je dois à Mr Lestrange, le mode de vie qu'il avait choisi d'adopter n'était pas en conformité avec sa bourse. J'ai aussi vendu son harem personnel vieillissant contre une modique somme allez donc les voir si vous ne me croyez pas et si elles sont toujours en vie. Quartier des Délices II Maison Leplumar."

Dreck se tourne vers toi, hausse les épaules

"On fait quoi maintenant ?"

"On sort d'ici..."

Un regard d'avertissement glacé vers le notaire: la jeune Hysnaton a l'intention de se tirer de là sans plus de formes.

"Et on va vérifier ces... affirmations absurdes!"

Un pas de plus, et elle franchit le seuil, avec l'intention de retourner la ville s'il le faut, mais de trouver incessament la maison Leplumar...

Une fois dehors, Dreck observe la ruelle, d'un air absent. La rue est déserte, pas u nchat àl'horizon. Le quartier administratif est moribond, quelques fonctionnaires hâves et moribonds vous jettent des regards envieux.Certain vous vantent les mérites d uformulaire XB36 faisant de vous d'authentique citoyen dérigion. Enfin vous quitter le quartier de la pieuvre agonisante, après un jour de marche, vous parvenez non sans problème au quartier des plaisir VI. La nuit est tombée depuis trois bonnes heures mais c'est comme si vous étiez en plein jour, tellement l'activité est intense... (oui je sais elle est facile)

[]

Naëlik s'enfonce dans le quartier, plutôt tendue. Le premier qui s'avise de l'approcher, elle lui bote les fesses à coups de cimeterre...

Hum... A défaut de choisir un usag-é [HJ: ...il y a autre chose, dans le coin? - ben oui, l'admin me contamine ] faudrait voir à se trouver une autochtone pour découvrir la situation de la Maison-Leplumar...

"Et, Dreck... Où t'es? Tu rêves?
...C'est peut-être pas le bon endroit pour ça!"

La jeune femme ne s'éloigne guère à plus d'un pas de son homme...

Ah, il est troublé... Troublé, hum? Scrongnongnon!

Coup d'oeil glacé de Naëlik. Regard (Hé)bêta de Dreck.

Egaré, démonté (ou l'inverse?), chaviré, déréglé... Ailleurs. Ivre.

Sproutch.

D'un coup sec, la petite Hysnaton lui écrabouille le peton. Sans vergogne. (Peut-être bien que ses hormones la travaillent... Pas jouer avec les nerfs d'une femme enceinte... )

Puis adopte un air parfaitement innocent... *Tiens, mon petit père, redescends sur terre!* Groumph.

Sans transition, elle se tourne vers la jolie donzelle chargée d'aiguiller les clients vers la quintessence de leur... désir.

"Salut. C'est bien votre maison qui a racheté le harem Lestrange?"

"Non."

La voix est posée, et sans réplique. Mais se fait plus hésitante alors qu'elle poursuit:

"Il y avait une hysnaton parmi ceux-là? Une femme avec des... traits elfique."

Après une légère pause, elle précise:

"Elle doit plus être toute jeune..."

Moui... Voyons voir.

"Effectivement c'est possible, je vais voir le registre d'entrée de la marchandise."


"Oui... Elle se faisait appeler Naelle, elle est morte, cela fait cinq ans, les gout exotique d'u nclient qui a payé rubis sur l'ongle la gêne, un snuff movie je crois, un rassemblement de porteurs dont la pauvresse a fait les frais. Elle a laissé un peu d'argent pour son fils. Ne l'ayant jamais réclamé, selon la loi en cour, l'établissement l'a gardé."

Ses deux yeux de pieuvre se porte sur toi

"Elle a beaucoup souffer, se ravisant aimée, et est parti dans un dernier râle... de plaisir".

"Est-ce tout"

Naëlik est blême. Elle sent remonter une de ces fichues nausées... Elle s'accroche au comptoir un instant, attendant que... ça se tasse.

*C'était pas ta mère, okey? C'était pas ta mère! ...
Oui, j'aurai pu finir comme ça... Sans Lui.
Et toi... Toi... Tu ne viendras pas au monde pour connaitre ceci.
...Des Porteurs, hein? Tas de fumiers!*

Elle refixe la maquerelle et, d'une voix quelque peu essoufflée, répond froidement:

"Non."

*C'est pas tout, enfant d'chacal, c'est pas tout, j'ai pas fini bord...!*

...Avale sa salive.

"Elle avait rien qu'un fils, alors?"

"Peu après qu'elle est crevée, on a jeté un oeil dans ses affaires, une lettre redigé en dérigion fasait mention d'une bâtarde. On a bazardé tout ça au feu, c'était dégoulinant de mièvrerie."

La maquerelle se trémousse devant Dreck, qui ne peut que la regarder amusé.

Naëlik bondit au cou de la cruche, l'oeil étincelant... Elle commence à la gonfler, celle-là! Elle la saisit au collier - vu que pour le tissu, elle peut repasser, pis: la phacochère en profiterait, c'est sur, pour se trémousser d'autant plus jusqu'à se faire sortir les rares parcelles de marchandise encore non exposée - et gronde, oubliant brièvement que la mollusque d'en face doit avoir quelques crabes (ou son inertie?) pour défendre les perles minables de son panier:

"Maintenant, ça suffit! Tu vas me dire ce que disait cette lettre, oui?! Et j'me fous que ce soit des mièvreries ou des histoires de chattes, j'veux savoir, c'est tout! Et j'commence à en avoir ras le..."

Après quelques cris porcins de mauvais alois, la vieille maquerelle sous le coup d'une émotion qui n'a rien d'orgasmique

"M'en souviens pas, elle disait seulement que... qu'elle avait laissé un pe ud'argent pour sa fille, une bâtarde du nom de Naelle et d'un fils répondant au nom de Shaerazam, ou quelque chose comme ça... Laissez moi maintenant... Hiiiiiiii. LAissez moi ou je crie Hiiiiiiiii Hiiiiiiiii Hiiiiiiii Hiiiiiiiii (je peux en faire d'autre mais j'ai peur de bousiller la touche iiiiiii de mon clavier, un dernier pour la route, tu peux t'entraîner devant ta glace Hiiiiiiii)

(Encore un pour la route? Tu fais ça si biiiiiien! )

Naëlik, la mine dégoutée, lâche brusquement la mère maquerelle. Elle coule un regard furibond vers Dreck, figé dans ce qui lui semble un émoustillement d'un gout plus que douteux, et tourne les talons en lui jetant, colérique:

"Hey!... Si tu préfères rester ici, te gêne pas!"

Mais derrière le masque de cette fureur, amertume et tristesse s'impriment profondément...

Elle est dans la rue, marchant d'un pas vif, droit devant elle, aveuglément. Rage. Et répulsion.

*Ça serait vrai? Cette Naelle...?*

Drek très calme te répond

"Comme tu veux Naelik, comme tu veux... L'important c'est la famille. Qu'est ce que tu comptes faire dans un proche avenir, car Pôle est un endroit dangereux et merveilleux pour se remettre en fonds et élever notre enfant au sein d'un civilisation très proche de tes lointains ancêtre"

Il t'adresse son sourire de renard rusé, preuve qu'il n'a pas oublié ton état, et son dessein.

*Mes lointains ancêtres?!*
La jeune Hysnaton a une moue crispée.

"Et tu veux l’élever avec quoi, notre enfant?"

*Pauvres amours…
Le jour de ta naissance ne doit pas arriver. Ton père est fou… Pourtant… J'aurais aimé que les choses puissent être différentes.
Pardonne-moi.
Il me faut trouver les herbes nécessaires, et vite.
Tant que j’en ai encore le courage.*

"Si on parvenait à se trouver des fonds, peut-être qu’on pourrait acheter la licence d’une échoppe ambulante où tu vendrais des Epices…"

*Glisser mes doigts dans ces bourses rondes qui nous narguent… ?*

Drek t'observe, complaisant... une lueur lubrique au fonds des prunelles

"Je pense que la maquerelle de tout à l'heure peut satisfaire notre désir immédiat, pour le reste, j'ai mon idée."

Il t'entraîne nonchalant, vers, l'une des ruelles animées du quartier, là, une venelle occupée par deux courtisanes, la première faisant une petite gatterie à un client, l'autre se faisant "chevaucher" par un client au allure martiale. Au fonds de la ruelle un minable petit hôtel de passe dont la vocatio nne pas pas t'échapper, les cris plaintifs des résidents animant la rues, un peu comme un boulanger laisse la chaleur de ses fours embaumés les chalants. Ton désir en sexe monte de +2 temporairement, celui de Dreck aussi par la même occasion. De taciturne, ses mains deviennent plus balladeuses, plus hardies, tes hanches, ta poitrine, ta bouche, enfin, inutile de te faire un dessin, tu n'es pas sûre t'atteindre l'hôtel des râles roses.

J'aime bien ce quartier