Quartier Pieuvre agonisante IV (administratif)

L’hysnaton se colle contre le corps de son amant. La colère qui a flambé en elle requiert un expédient. Elle aurait volontiers crispé ses mains autour du coup de la maquerelle jusqu’à la voir se vider de tout souffle, mais…

Esclave, fille d’esclave… Saleté!

Et ce crétin de Dérigion qui ose la considérer comme membre de sa progéniture et requérir quoi…?! Une réunion sur sa putain de tombe! Pour y déverser fiel, fiente et crachats, oui!

Les mains de Dreck… Les soupirs des filles des rues…Gémissements crus des courtisanes mêlés aux râles d’extase des clients… Le pas qui ralenti, progressivement… La respiration qui se modifie… La fièvre qui change de visage, d’objet, de corps.

…Qui l’embrase tandis qu’elle répond au désir du batranoban.


(Je vois ça... C'est pour pouvoir tapoter le haaaaaaaaaaaaaaa? )

Les ahahanement sauvage qui parcourt la rue, ne font que répondre à d'autres, l'écho est bon dans ces petites venelles peuplés, et les adagio des unes et des uns font que le chant grégorie na surement vu le jour dans l'u ndes quartiers de plaisir de Pôle(après tout vous êtes dans le quartier). Après une bonne demi-heure de baise, Dreck pantelant se rhabille après t'avoir embrassé.

"Faut retrouver ce Shaeerazan, ton frère s'il est toujours en vie... Après tout il fait partie de la famille non ! On avisera ensuite pour la fortune de feu ton géniteur. Entre temps faut trouver de quoi subvenir à nos besoins, je crois que le quartier n'aide pas forcément à réfléchir, je te proposes de trouver un quartier moins rupin et plutôt accessible à nos bourses."

"Tu as une idée de quoi faire ?"

La jeune fille répond fougueusement au baiser de Dreck.

Ses mots coulent, la rappellent, d'ailleurs, à une fatigue certaine...

Après plusieurs minutes, Naëlik répond:
"Oui, faut qu'on se pose un moment.

Pour un quartier moins... rupin, va falloir fouiner.
J'suppose que j'ai quitté Pôle quand j'savais à peine marcher..."

Elle affiche une expression ironique.

"Quant au reste... La fortune de mon géniteur, c'est des dettes, non?! Alors, il peut s'les carrer le notaire...

Mon frère...? Faudrait encore qu'il soit toujours en vie! Note que... J'suppose que là, on peut quand même aller retrouver ce gratte-parchemin: suffit qu'il soit de la graine Lestrange et il l'aura pisté. Et s'il m'a trouvée moi, y a pas de raisons que...

Boah, et sinon, on peut toujours tenter la guilde des mercenaires, l'arène et les bordels... J'crois qu'ça résume bien nos possibilités d'avenir, à nous, hysnatons."

Elle a un haussement d'épaules désinvolte que l'expression orageuse de ses yeux dément quelque peu.

"Bientôt mon amour nous aurons une autre raison d'espérer, de croire. Pour l'heure retrouvons la piste de ce grippe sous de notaire, sans doute avons nous quitter son officine un peu trop hâtivement."

Le fougueux alweg batranoban t'entraîne dans son sillage vers la pieuvre agonisante. Une fois sur place, en lieu et place de l'étude notariale, se trouve une boucherie...

*J'ai plus faim, tiens...*

Naëlik sursaute à la vision du carnage... Après s'être visiblement raidie - nausées, fichu engrossement! - elle jette, gorge serrée:

"Bon... J'crois qu'sans langue (voire sans tête) il pourra plus vraiment nous répondre. P't'être qu'il a essayé d'arnaquer le client en trop, en lui proposant d'payer pour rien toucher?"

Elle grimace.

"Tant pis... On a plus qu'à descendre s'faire les bas-quartier en claironnant le nom d'ce frangin aux quatres vents... Où on tire un trait d'ssus."

*Si c'est pour le retrouver dans le même état que ma mère, pas sure de vouloir en savoir plus, moi!*

Elle tire doucement sur la main de l'Alweg...

"On se casse, dis?!"

Non pas un carnage, une boucherie, un endroit ou l'on vend de la viande...

Autant pour moi, c'est vrai que dans un monde comme celui de Bloodlust, boucherie a de suite une autre terminologie

Bon, en fait, elle a faim...

Pique-nique?

"Ben merde alors, y z'ont mis où l'échoppe du notaire?"

Naëlik se dirige droit vers le boucher...

*Envie de saucisse... grillée, piquante?*

"Hey, dite, y avait une étude de notaire, là, tantôt...?!"

"C’est d’quoi , c’te viande?"

Demande l’Hysnaton, avant de reporter son regard vers son petit ventre, à peine légèrement arrondi.

*Mince, ça s’voit déjà?*

Elle se retourne vers le Sacro-Saint Gardien de la Bourse, avec une mine de chat frustré, gourmand, à un poil de s’embourber dans le mécontentement...

"Dreck, ça creuse…! J’ai la dalle, bon sang!"

Mi-fâchée, mi-réconfortante, et tri-déconfite, Naëlik fourre sa menotte dans la fine paluche de son homme et lui emboîte le pas, en soupirant.

Lorsqu'il s'arrête devant le comptoir, elle tend ses oreilles d'elfe - de toute leur longueur!

...Hausse bientôt un sourcil dubitatif:

La première partie de la phrase était top: un contrat juteux, de la viande juteuse... Point.
Slurp!

...C'est juste le On-verra-Après-ça qu'elle trouve vaguement déprimant.

Sur un nouveau soupir, elle se résigne à attendre son homme "gentillement"...

Naëlik se raidit lorsque Dreck fait allusion à une idée salvatrice pour leur bourse misérable...

"Ecoute, soit on use de tes talents, soit tu fais allusion à... ceux qui m'ont été imposés.
Dans c’cas, j'te préviens, tu m’oublies illico, et moi, et l’enfant."
Rétorque-t-elle, nerveuse.

Son regard orageux s’adoucit pourtant rapidement.
"Désolée, c'est du n'importe quoi... Mais j’ai les nerfs… et l’estomac… à vifs."

Avec un sourire misérable, elle propose :
"On s’trouve une place dans la Guilde des Mendiants?"
*Si tant est qu’il y en ait une…*

"Ou encore… Tiens, on pourrait s’rencarder pour voir si personne n’a de message à délivrer là où on t’envoie? Ça paierait peut-être les taxes?"